Face à la nouveauté, nous avons une certaine tendance à rentrer dans notre coquille avant d'évaluer si la situation permet que l'on sorte ses antennes, ou qu'on les laisse encore un peu à l'intérieur.

Je suis en train, en ce moment, d'expérimenter les limites de ma timidité. Je rencontre beaucoup de "nouveaux" gens ces derniers temps, en tout cas plus que d'habitude. Et aux moments où il faudrait se sentir le plus à l'aise possible, histoire de donner la plus belle image de soi, c'est là qu'on est le plus en dedans, et qu'on arrive rien à sortir.

La timidité peut être paralysante. Je trouve cependant que le plus gros problème lié à la timidité reste l'image de soi que l'on renvoie aux autres et qui est parfois très loin de celle que l'on est vraiment. Que je m'explique en plus clair, ca sera mieux. Lorsque l'on est dans un groupe de gens que l'on rencontre dans le cadre privé, il est important d'arriver à donner de soi une image la plus fidèle. Or, je trouve que la timidité, en étant déjà en elle même paralysante, renvoie du même coup une image négative de soi, et que c'est cela qui est le plus dur à gérer finalement. En effet, lorsque la timidité nous bloque, nous subissons les rencontres, en cherchant désespéremment quelque chose à dire. Les méninges marchent à fond, mais rien ne sort, car la fameuse timidité bloque tout sortie de mots de la gorge. Et, dans ces cas là, on se sent vraiment frustré de l'image que l'on renvoit alors que ça bouillonne au fond de nous. On se sent idiot, faisant décoration, totalement inutile et ... vous voyez le tableau quoi!

Et comment réussir à vaincre cela? N'est-ce pas? Car au fond, telle est est bien la question! Car finalement il s'agit d'un cercle vicieux (je trouve que l'on vit dans beaucoup de cercles vicieux...) car plus on se sent idiot, plus on se renferme et donc plus la timidité nous bouffe....

Mais que faire????

Personnellement j'ai choisi la tactique de l'extravertisme. Bon, je ne vous cache pas que le résultat n'est pas toujours au rendez-vous, mais au moins quand je dis à des amis: "mais si je vous jure je suis timide" ils rigolent très fort.

Pourquoi cela? Finalement la timidité ne me dérange pas en elle même, mais ce sentiment d'être ridicule dans chaque posture, dans chaque regard que l'on porte sur quelqu'un lorsque l'on est pas à son aise, ça, ça me bouffe littéralement de l'intérieur. Et donc, j'agis plutôt que de me laisser emporter par ce sentiment si désagréable.

Mais comment faire l'extravertie quand on se sent escargot planqué dans sa coquille? Et bien il faut prendre les devant, et surtout se battre avec ce sentiment d'inutilité qui assaille notre esprit dès que la timidité pointe son nez.

Premièrement il faut bouger, plus notre corps occupe l'espace moins on est en prise avec cette impression de na pas être à sa place. Si o occupe tout le terrain, ya forcément un endroit qui nous acceptera et où l'on sera plus à l'aise. Par exemple, appuyée sur le frigo, ou sur le balcon, ou assis sur le canapé (ça c'est si on est chez quelqu'un; si vous âtes dans un bar, ne pas hésiter à se lever pour aller commander à boire au comptoir. Franchement, c'est déjà une victoire sur soi même d'arriver à se lever devant tout le monde, seul, mais comme on prend une initiative, on ne passe par pour le brocolis trop cuit de la chaise au bout de la table...) L'étape ultime étant pour une fille d'arriver à aller aux toilettes seule! Là, c'est vraiment une expression totale d'indépendance!

Deuxièmement, après avoir occupé l'espace il faut occper les conversations. Non pas en en étant le sujet principal, mais en étant une oreille compatissante et qui répond. Il est bien connu que les gens aiment parler d'eux. Et bien, c'est normal que ce soit si bien connu, car c'est très vrai! Et donc, il faut changer de pigeon de temps en temps, pour que ce soit aussi sympa pour nous. En fait la personne qui va vous raconter sa vie aura l'impression d'avoir trouvé le pigeon parfait... mais ce qu'il ne sait pas c'est que c'est lui le dindon de la farce et qu'il sert d'outil "canalisateur-bloqueur" à notre timidité. Bref, donc vous écoutez l'inconnu parler, et là il aut savoir placer les bonnes questions au bon moment, histoire de montrer qu'on suit la discussion.

Finalement ce qui compte c'est de pêcher le faux pour avoir le vrai. En donnant l'impression que l'on est à l'aise quelque part, on convainc les autres, mais surtout, et ça c'est le plus important, on se convainc soi même. Car plus on se laisse aller à donner l'i:mpression que l'on est à l'aise plus on le devient.

La question ou plutot la solution est de réussir à apprivoiser les leiux, l'ambiance. Apprivoiser les gens n'est pas ce qui compte en fait. Or, c'est toujours ce que l'on veut faire: se faire apprécier des autres. Or, comme ils ne nous connaissent pas c'est très très dur. Et donc, en apprivoisant l'espace, ce qui nous entoure, on gagne en maîtrise de soi et finalement des autres.

J'espère que ce que je raconte n'est pas trop confus.

Je ne vous cache pas cependant que ca ne marche pas à chaque fois, car dernièrement je me suis sentie "poupée mannequin blonde avec un seul petit pois dans le cerveau qui n'a rien à dire....." et malgré ma théorie j'ai eu du mal à me dérider.

Mais ma plus belle consolation reste de passer pour quelqu'un de tout sauf timide, alors que j'ai juste pris un peu sur moi même et foutu quelques coups de poings à cette timidité qui essayait de me bouffer.

Alors voilà, ce matin j'ouvre un magazine hebdomadaire d'actualité, pour m'accompagner dans ma petite cloppe du matin.

Je ne connais pas bien ce magazine, mais celui là était consacré aux polars, alors vous pensez bien que j'ai acheté le numéro... Mis à part ce dossier fort passionnant (....) je tourne les pages au fur et à mesure et je commence à lire un article appelé "Des kamikazes made in England".

Et là, je commence tout doucement à m'énerver: le niveau de l'article est vraiment bas, même si dans l'ensemble, ce n'est pas si mauvais que certains passages peuvent le laisser penser. Seulement, des petites touches personnelles de l'auteur, dont je tairais le nom, dans ma grande mansuétude, ont attiré mon attention et finissent aujourd'hui sur mon blog.

Les insinuations de l'auteur, accompagnées de généralisations incessantes me hérissent le poil:

En voilà quelques morceaux choisis:

1) X (nom d'un des kamikazes), n'est pas loin de virer au bad boy (pour commencer c'est quoi un bad boy exactement hein?). L'année dernière il a été mêlé à une affaire de... alors là notre cerveau se met en branle et on pense affaire de drogue, viol, détournement de fonds d'une association locale, bref un truc grave quoi... et bien voilà la suite: à une affaire de vol à l'étalage. ET bien, quel bad boy que ca garçon. Un vol à l'étalage, mais c'est incroyable, mais l'angleterre va très mal mes amis... Entre nous, d'ailleurs, je crois qu'il va falloir que vous arrêtiez de me fréquenter, car moi aussi je suis une bad girl, je dois bien avouer qu'à 12 ans, en pleine période d'errance j'ai commis un vol à l'étalage. Je crois que je vais aller me dénoncer à la police. Sait-on jamais si un jour je fais une connerie, si les journalistes apprennent qu'un jour j'ai volé des bagues en plastique dans un bouiboui à touriste, ils se diront que je couvais déjà le mal en moi....

2) Jeune homme plutôt séduisant, Y ne s'intéresse pas aux filles mais se rend entre trois et cinq fois à la mosquée par jour. Alors ici, c'est pas mal non plus, l'auteur insinue que ce fameux Y ne peut pas aller bien dans sa tête s'il ne fréquente pas les filles alors qu'en plus il est beau garçon... c'est un indice ça, je dirais même criant de vérité.... quel être sain d'esprit pourrait ne pas se tourner vers les filles??? C'est un crime de lèse majesté ça....   Mais ce n'est pas fini, en plus de ne pas regarder les filles à 22 ans, ce garçon va cinq fois par jour à la Mosquée. Evidemment, même à moi qui ne vais jamais à la messe, ça me parait énorme, mais était-il réellement nécessaire de mettre cette information à côté de celle sur les filles. Ce lien, ce rapport me parait franchement bien douteux, et surtout de très mauvais goût...

3) Alors là on arrive aux insinuations sur l'entourage qui n'a rien vu, car comme toujours dans ces cas là, il faudrait forcément avoir tout vu. Mais justement, c'est ce côté là qui est effrayant, sans rentrer dans les détails et vous faire de la psychologie à deux balles, c'est sur que sur le fond l'auteur de l'article a bien cerné le problème: comment en étant manifestement bien intégré un jeune homme de 22 ans peut il en arriver à de telles xetrémité? c'est flippant. C'est peut être ce qui explique alors cette phrase de l'auteur: "Mais il n'y a pas beaucoup d'experts en tarrorisme à Beeston, Leeds. Personne ne se doute de rien. Ou tout le monde ferme les yeux." Là, franchement la petite pique de fin, c'est facile, un peu trop d'ailleurs. 

4) Là c'est carrément de la prose vous allez voir: "La fréquentation des madrasas pakistanaises, censées faire entrer du plomb dans la tête des jeunes à la dérive, transforme -t-elle les fans de criket en soldats d'Al Qaida prêts à semer la mort sur leur passage?" Sans commentaire. Ca m'énerve rien que de l'ecrire...

5) Un témoin raconte: " ils ont préféré aller se réunir ailleurs, je ne sais où, mais à leur propre initiative et pour faire Dieu sait quoi" et là mon auteur favori de répondre pour que le lecteur comprenne vriament bien, on sait jamais... "on le sait depuis: préparer un carnage en plein centre de Alors, vous allez me dire, mais c'est la vérité: je sais bien, l'auteur a raison, mais la somme de toutes les évidences bien marquées et assénées à coup de généralisations forcées, tout ça fait que je m'inscris en faux de ce genre d'écriture.

Je sais bien qu'il est interdit de citer les marques sous peine de poursuites judiciaires vigoureuses, mais il faut bien rendre à César ce qui lui appartient, et donc je cite sans aucun état d'âme le nom de la chaîne de coiffeur Camille Albane, pour les remercier.

Hier, comme chaque lundi en ce moment, je me suis de nouveau sentie bouffée par le stress. Or, moi qui suis quelqu'un d'anti srtessé au possible, c'est très destabilisant d'avoir l'estomac tout noué comme un jour de première épreuve au Bac. Et d'être stressé me stresse encore plus, ce qui arrange vraiment les choses, n'est-ce pas!!!

J'ai donc décidé d'appliquer mon remède miracle: 1) déjà, partir une heure plus tôt du boulot, ca fait déjà un bien fou! 2) Aller chez le coiffeur!

Alors ne me demandez pas pourquoi, mais aller me faire shampouiner la tête, me faire couper les cheveux, ca me fait un bien extraordinaire, va savoir pourquoi Charles!

Manque de bol, le jour où j'avais vraiment besoin de trouver un coiffeur, c'est le jour où ils sont tous fermés, un peu comme les boulangeries! Mais, vraiment décidée à casser cette spirale infernale de stress qui me bouffe, je persiste (et signe) et finalement j'en dégotte un d'ouvert: un salon de cette fameuse Camille!

Au départ je tire un peu la gueule, je me doute bien que c'est pas le dernier salon pour les étudaints fauchés, et certainement pas un qui va me faire une réduc étudiant! Mais comme je suis assez têtue quand je veux, je rentre et je m'installe.

Et là, attention mesdames et messieurs, ca va commencer (en choeur svp), on me demande si c'est ma première fois chez Camille (comme si j'allais avoir une vie totalement nouvelle après ça, non mais franchement!).... bon, et du coup, sortant mes antennes, je me demande quelle est la bonne réponse.... oui (et je me tappe un speech casse c...) ou non (mais là je ne saurais jamais ce qu'il voulait me dire). Donc je réponds OUI, les dents serrées: et là, hop, branle bas de combat, une armée de nénétte se jette sur moi, toutes en blouse blanches (bon là, j'affabule totalement, mais c'était un petit apparté pour mes amis hommes, qu'ils aient pu y croire juste 2s, c'est rigolo), bref, une jeune demoiselle se présente à moi et me propose la manucure offerte. je fais le dialogue de la sceptique "offerte, vous êtes sure?" "oui, oui," "mais offerte avec rien à payer à la fin????" "oui, je vous le promets!"

Bon, bah du coup j'ai accepté, pas folle la guêpe! Et bien je dois dire, c'est pas désagréable de se faire ponponner comme ça, même si je dois bien dire que mon côté socialo était un peu mal à l'aise de se retrouver dans la peau d'une bonne grosse bourgeoise! J'ai même failli prendre un ton de voix du style Cyrillus, mais vu mes fringues, ça n'aurait pas été crédible!

bref bref je m'égare comme d'habitude! ET donc pendant que je me prélassais dans le fauteuil, v'là ti pas le garçon coiffeur qui se pointe avec une arme redoutable à la main (je vous passe la description du coiffeur, identique à tout autre garçon coiffeur, pour faire une monstrueuse généralité!).....cette arme était un pinceau et voilà qu'il commence à me mettre un truc glacé sur le crâne et à me l'étaler partout: oulà, mon côté pingre commence à poindre son nez (je voyais bien le coup du masque à 15 euros, FONDAMENTAL vu l'état de mes cheveux et patati et patata.....) et donc je lui dit, suspicieuse: "mais qu'est-ce que vous me mettez sur les cheveux?????????"

Je vous fait la réponse, MEMORABLE: "ah! mais c'est la toute dernière création de Camille Albane, un shampooing révolutionnaire!!!!!" (tellement révolutionnaire que je vais le proposer à quelques peuples opprimés moi, je suis sure que ca va les aider à fond....)

 donc je vous fais le tableau: moi en train de me faire soigner les mains, et derrière un mec qui me passe tout doucement un shampooing (glacé) sur la tête. Mais c'était pas encore le top du top: il a fallu me rincer la tête (ca a beau être révolutionnaire comme shampooing, il faut encore et toujours aller se casser le cou sur leur lavabo de tortionnaire....). bon mais le hic c'est que le vernis était pas encore posé, et vous êtes forcément d'accord avec moi, le vernis, dans une manucure, c'est hiiiiiiper important!

Ah, mais chez Camille, ils sont organisés! Me voilà la tête renversée à 90°, et la petite dame de la manucure qui me suit avec son vernis et qui me fais les ongles pendant que l'autre me masse le crâne....

Ouais, bah à part la pédicure qui manquait cruellement au tableau, je trouve que c'est pas mal la vie d'une grande bourgeoise qui, elle, sait profiter des bonnes choses de la vie!

je sens que je vais me reconvertir moi!

Et pour finir, ma coupe était sympa: je suis donc sortie de là zen comme pas permis, n'ayant dû débourser qu'une somme finalement pas si exorbitante, et avec une jolie en tête en prime!

remarquez ca valait mieux, parce que mon super plan d'aller chez le coiffeur quand ca ne va pas, il ne tient pas longtemps la route si je ressors de là avec une tête de fox terrier (ne me demandez pas pourquoi le fox terrier, aucune idée!)

Voilà, c'étaient les conseils de Mamie Hingsee, dans la rubrique, "comment lutter contre son stress", pour radio France, à vous les studios!!!!

Alors voilà, ce matin, tout s'annoncait pas trop mal, mais manque de bol, tout est parti en quenouille, quand je me suis rendue compte que j'avais oublié mon portable dans la chambre de mon copain...

Ca parait couillon comme truc, mais le plus couillon, c'est que tous mes numéros sont planqués dans ce portable, et que du coup, j'ai pas le numéro de mon copain dans la tête (puisque je fais remarquer que c'est encore frais, j'en suis pas au stade de connaître son numéro par coeur, mais je crois que ca va changer!).

Bon, je me dis c'est pas grave, je vais m'appeler moi même et il répondra...mouais...en fait je tombe direct sur mon répondeur (j'ai hésité à me laisser un message d'insulte à moi même mais bon, je me suis retenue).

Alors, finaude comme je suis je lui envoies un mail, en lui demandant de me filer son numéro, mais tu peux être sur, aimable lecteur, que pour une fois il ne vas pas aller lire ses mails!

Mais oui, je sais, tu te dis, c'est pas grave, t'as qu'à passer chez lui après le taff. Mouais, c'est ce que je vais faire,; mais avec le bol que j'ai aujourd'hui (murphy s'est acoquiné avec moi pour la journée je le sens), tu peux être sur qu'il va pas être là!

bref, je vais donc tenter le coup, me tapper 15 min de marche en montée (ménilmontant pour ça c'est génial) devoir montrer patte blanche à l'entrée de son foyer à la con et on verra bien!

Bref, bref, je m'égarre! Au départ je voulais écrire cet article pour faire penser à chacun d'écrire quelque part tous les num de tel que l'on planque dans le téléphone. Car oui, je sais, on s'est tous dit "mais oui, vais le faire" ouais, bah faut vraiment, car quand ça arrive on est bien con!

Allez, on verra bien si murphy va me lâcher tout à l'heure ou continuer à me coller aux basques!

INCH ALLAH