Quand il veut, l'Homme sait se montrer très con, mais alors, d'une force INTERNATIONALE (hommage à un de mes collègues). 

Pour illustrer mes propos tranchés, je vais vous compter l'histoire du petit pois chiche qui n'avait rien demandé à personne, mais... qui un jour où il fit une grosse bêtise (il avait oublié le couscous familial du dimanche midi avec toute la familia), sa mère (la pauvre), le condamna à partir en exil forcé pour deux mois.

Elle chercha un endroit approprié pour la punition, et décida, après consultation de la gazette de "La Lorraine en action", de l'envoyer dans le cerveau d'un des candidats à une élection législative partielle.

Le petit pois chiche arriva quelque jours plus tard sur le lieu où il allait purger sa peine, et rentra dans ce qui allait être sa future cellule, par le biais d'une narine possédant de larges orifices.

Le candidat chez qui il avait atterri était justement en train de préparer sa campagne électorale.

Et là, en suivant point par point ce qui se tramait, il trouva la punition, un poil, bien trop sévère ;-)

Pour bien comprendre son malaise, il faut bien sur savoir ce qui allair sortir de toute cette préparation, surtout la rédaction du tract à destination des boîtes aux lettres (dont la mienne, tiens!, d'où cet article!).

Argument contre les adversaires:

l'un veut que la Turquie adhère à l'union européenne (là on est vachement dans le thème du local!), un autre veut qu'il y ait encore plus d'immigrés dans la ville, et un autre encore veut que les associations homosexuelles rentrent dans les écoles.

Donc ça, c'était l'argument pour pas voter pour les autres candidats (on se doute bien que l'élécteur est diablement servi par ces arguments....).

Mais petit pois chiche se senti bien seul quand le thème principal du tract fut choisi:"comment devenir riche?".

Alors là forcément, on va lire un peu, en se doutant bien que c'est des conneries, ah oui, mais tout de même, on ne sait jamais, et si je pouvais devenir riche moi aussi finalement!

"ras le bol des fins de mois difficiles, vous avez envie de gagner plus, beaucoup plus (euh...ben ouais!), et d'avoir le temps d'en profiter (ah bah oui!)? Arrêtez de jouer au Loto, il y a beaucoup mieux! DEVENEZ DEPUTE!"

Ah... c'était ça....mouais, c'est pas super comme idée, mais sait-on jamais... alors lisons la suite.

Attention, toute âme sensible à la démagogie, à la fausse information, s'abstenir.

Je vous le fais en résumé:

1) un député ça gagne un max 2) une belle enveloppe pour les notes de frais ("de quoi s'offir de bons restaus avec les amis")      3) un député ça fout rien, ça refile tout le boulot aux assistants, pendant ce temps le député file aux cocktails et aux inaugurations.    4) la retraite c'est trop bien pour les députés    5) le tgv c'est gratos, 50% pour la femme: "et vive les vacances et les petits we"    6) une belle enveloppe pour se payer du matos informatique et les communications, "de quoi papoter à longueur de journée"       7) "vous avez peur des délocalisations? soyez rassuré il n'y aucun risque que l'Assemblée nationale soit délocalisée dans les pays de l'Est ou en Chine" (là, franchement le gars qui a trouvé ça, il est vraiment fort).

bref, vous voyez le topo des arguments. Je vous donne la phrase de conclusion "vous le voyez, entre ses revenus et les avantages en nature, un député a le niveau de vie d'un multimillionnaire (rien que ça!)! La bonne planque! Alors vous aussi, pour devenir riche, devenez député.

Alors maintenant on va remettre un peu les pendules à l'heure, car si jamais vous pensez que l'un ou l'autre de ces arguments ets valable ou pas du tout fallacieux, c'est que tout vient d'un manque cruel d'informations et de connaissances. Et que les hommes politiques jouent sur ces ignorances au lieu de particper à l'éducation du citoyen lambda, ça ça me hérisse sérieusement le poil.

donc, un député ça gagne un max, mais bien sur! à savoir tout de même que s'ils travaillaient dans le privé ils gagneraient au moins 5x plus.

les assistants font tout le boulot pendant que l'autre va s'éclater aux cocktails.... et la super fête du saucisson, du cochon, de la pomme... auxquels il doit être présent à chaque fois pour serrer des mains... Il faudrait peut êtrene pas oublié qu'avant d'être député et de voter des lois à Paris, un député est surtout un élu local qui est très présent, et qui donc enchaîne les allers retours entre Paris et sa circonscription. Les petits we en famille ou en amoureux???? Mais quand???? Pendant la fête du saucisson? Ah! tu parles d'un we en amoureux toi! Je suis sure que les députés eraient ravis de voir plus souvent leur femme ou leur mari ainsi que leurs enfants.

Il faut arrêter de croire que les élus sont tous pourris, qu'ils ne font rien, qu'ils aiment l'oisiveté et que c'est pour ça qu'ils font ce travail.

Il faut essayer de mieux comprendre, de suivre un peu l'actualité locale, pour voir ce que le député fait ou ne fait pas, et après le sanctionner pour cela. Mais pas en se servant d'arguments à la noix, qui ne font absolument pas avancer le débat, qui le pourrissent, et surtout, ces arguments jouent sur les idées préconçues des gens.

un peu de discipline que Diable (c'est mon côté utopique qui s'exprime, je sais je sais...) mais il y aquand même des limites à l'éléctoralisme qu'il serait bon de ne pas franchir....

c'est ce que se disait notre pauvre petit pois chiche, abasourdi, estomaqué devant tant de de conneries. Il se sentait très seul dans le cerveau du candidat, évidemment puisque les autres neuronnes avaent foutu le camp depuis longtemps...

mais le pire c'est que cette histoire fut connue, car la mère du petit pois chiche avait prévenu ses voisins de la punition qu'elle avait donnée à son fiston. Et donc tout le quartier de la rue du Couscous savait où était notre petit pois. Et quand ils ont vu ce qui sortait de la tête du candidat, tous crurent que le petit pois, caché dans le cerveau, en était responsable.

c'est ainsi que le quartier Couscous décréta que dire des conneries grosses comme une maison, revenait à avoir un pois chiche dans le cerveau.

Et notre pauvre petit chiche, qui avait seulement raté le couscous familial du dimanche, porta sur ses frêles épaules, le poids d'une expression aujourd'hui fort répandue....